Le port du masque diminuetil le risque de forme sévère de COVID19 ? De nouveaux éléments en faveur de cette hypothèse (2025)


Dans une actualité VIDAL du 30 juillet 2020, nous vous avions présenté une étude suisse qui suggèreque le respect de mesures individuelles de protection (distanciation physiquede 2 mètres et port du masque quandcela n'était pas possible) pourraitdiminuer le risque de développer une forme sévère de COVID-19 lors d'une contamination malgré ces mesures.
Cette hypothèse, quis'enracine dans de nombreux travaux portant sur d'autres virus respiratoiresdont des coronavirus humains, semble se confirmer si l'on en croit le résultatd'une étude expérimentale chez le hamster doré,mais aussi diversesobservations portant sur de récents clusters de COVID-19.
Le 31 juillet 2020, uneéquipe d'infectiologues de l'université de Californie - San Francisco a publiéune synthèse des connaissances à ce sujet (sans l'étude suisse parue laveille). Considérant l'importance de cette hypothèsedans la gestion de la pandémiedans les mois à venir, nous vous proposons ici une présentation plus détailléedes données rassemblées dans cet article.

Corrélation entre charge infectieuse et sévérité des symptômes :une vieille histoire
L'idée selon laquelle laquantité de micro-organismes impliqués lors d'une infection (la "chargeinfectieuse") influe sur la sévérité de la maladie qui s'ensuit n'estpas nouvelle. Dès les années 1930, elle a été amplementdémontrée par une grandevariété d'études d'infection expérimentale destinées à évaluer la dose létalemédiane (LD50), c'est-à-dire la dose de micro-organismes nécessaire pourprovoquer la mort de la moitié des animauxinfectés. Cette influence de lacharge infectieuse sur la sévérité de l'infection est particulièrement observéepour des virus fortement cytopathiques, en particulier respiratoires. Ellesemble plus modeste, voire absente, pourd'autres virus comme, par exemple,ceux de l'hépatite B ou du VIH/sida.
Dans le contexte des virusrespiratoires, la courbe charge infectieuse-morbidité a été étudiée chez lasouris pour, entre autres, le virus influenza A, le virus parainfluenza humain,le SARS-CoV-1 ou le MERS-CoV.
Chez l'homme, l'établissementde cette courbe n'est évidemment possible que pour des virus sans gravité chezdes volontaires sains. Deux virus respiratoires ont été étudiés sous cet angle :le virus influenza A de la grippesaisonnière et le coronavirus du rhume 229E.Pour ces deux virus, il a été démontré qu'une charge infectieuse minimale estnécessaire à l'apparition de symptômes et que l'augmentation de cette charges'accompagne d'unemajoration des symptômes.

Pour rappel, les données de l'étude sur des militaires suisses
Dans le contexte de la COVID-19, l'étudemenée par l'armée helvète (et présentée ici) apporte des éléments intéressantsquant aux effets des mesures de protection (2 mètres de distance à tout momentet port du masquelorsque cela n'était pas possible), en tout cas dans unepopulation jeune et en bonne santé. Elle montre un net effet réducteur de cesmesures de protection sur la transmission du SARS-CoV-2. De plus, elle semblesuggérerque, lorsque ces mesures n'ont pas été efficaces pour empêcher latransmission du virus, elles l'ont été pour réduire la sévérité de la maladie (enl'occurrence empêcher l'apparition de symptômes).
Néanmoins, la question demeure desavoir si, dans ce dispositif expérimental, le port du masque 24 heures sur 24aurait apporté un bénéfice supplémentaire. De plus, au-delà de l'influence desmesures de protection, laquestion de l'influence du mode de contamination dansce contexte (aéroporté versus manuporté, par exemple) sur l'apparition desymptômes se pose également.

Le masque protège le hamster doré des formes sévères de COVID-19
Au sujet de l'influence dumasque sur la sévérité de la COVID-19, les données expérimentales les plusprobantes ont été obtenues sur le hamster doré (Mesocricetus auratus, naturellement sensible à SARS-CoV-2 avec deslésions pulmonaires).
Dans un élégant dispositifexpérimental, une équipe de l'université de Hong Kong a étudié la transmissionde SARS-CoV-2 entre des cages de hamsters dorés séparés par une paroi nelaissant passer l'air que dans uneseule direction (des hamsters infectés versles hamsters sains), avec la possibilité d'interposer un masque chirurgical lelong de cette paroi.
L'intensité des symptômesen cas d'infection des hamsters sains était quantifiée par un score clinique allant de 0à 4. Les infections étaient confirmées par PCR et histologie pulmonaire.
En l'absence de masque, aubout de 7 jours, 66,7 % des hamsters sains (10/15) étaient infectés (infection toujourssymptomatique, score clinique moyen de 1,8 à J5 et 2,4 à J7), ce qui confirmel'existence et l'efficacité de latransmission par aérosols.
Lorsque le masque étaitinterposé face extérieure vers les hamsters sains (comme s'il était porté parles hamsters infectés), 16,5 % des hamsters sains (2/12) hébergeaient le virusaprès 7 jours (p = 0,019 comparé à l'absencede masque) et les symptômes observésétaient moins sévères (score clinique moyen 0 à J5, 0,25 à J7, p = 0,031 à J7).
Lorsque le masque étaitinterposé face extérieure vers les hamsters infectés (comme s'il était portépar les hamsters sains), 33,3 % des hamsters sains (4/12) étaient infectésaprès 7 jours, une différence non significativeavec l'absence de masque,p = 0,128 (malgré un taux d'infection diminué de moitié, mais l'effectif étaittrop petit pour confirmer cet effet). Parmi les 4 hamsters contaminés, 3avaient développé des symptômes avec un scoreclinique moyen de 0,6 à J5 et 0,5à J7, p non significatif)
Globalement, dans cetteétude, le "port du masque", dans un sens comme dans l'autre, a ramené le tauxd'infection de 66,7 à 25,0 % (6/24, p = 0,018) et réduit les symptômes observés en cas d'infection (score clinique global de 0,31 à J5[p = 0,036] et de 0,38 à J7 [p = 0,008]).
Cette étude suggère donc quele port du masque est plus efficace lorsqu'il est porté par les sujets infectéset que, globalement, il réduit le taux de transmission. De plus, les hamsterssains infectés par des hamsters "masqués" ont, par ailleurs, développé desformes moins sévères, voire asymptomatiques.

À la recherche du taux moyen d'asymptomatiques lors de la COVID-19
À l'échelle d'un groupe depersonnes ou d'un cluster, pour évaluer l'effet des mesures de protection surla sévérité des symptômes en cas d'infection, il est nécessaire d'avoir uneidée relativement précise du taux moyen "naturel" de personnesdéveloppant une forme asymptomatique de COVID-19.
Au début de la pandémie, eten s'appuyant sur les premières données chinoises et celles du paquebot DiamondPrincess (qui avait été bloqué au large de Yokohama au tout début de lapandémie), ce taux "naturel" avaitété estimé de 15 à 18 % (18 %étant le pourcentage d'asymptomatiques observés sur le Diamond Princess).Depuis, diverses études ont montré que ce pourcentage se situe plus probablementautour de 40 à 45 %. Dansleurs données de référence, les Centers forDisease Control and Prevention américains estiment ce taux à 40 %.
Cette valeur de référenceconsensuelle permet d'estimer l'effet du port du masque sur le pourcentage decas asymptomatiques dans divers clusters récemment étudiés.

Le cas des navires de croisière : Greg Mortimer versus DiamondPrincess
Mi-mars, le Greg Mortimer,un navire de croisière antarctique australien est parti d'Ushuaia (Argentine)avec à son bord 128 passagers et 95 membres d'équipage, tous contrôlésquotidiennement pour une éventuellehyperthermie. Au 8ejour, alorsque la croisière était écourtée du fait de la fermeture de nombreusesfrontières, un premier cas suspect a été identifié à bord. Tous les passagersont été immédiatement confinés dans leurcabine et équipés de masqueschirurgicaux. Le personnel de bord a été, lui, été équipé de masques N95 (FFP2) et a continué à assurer le service et la navigation. Huit nouveaux cas suspectsont été rapidement identifiés. Aprèsévacuation des cas les plus sévères, 217personnes sont restées sur le navire et toutes ont été testées par PCR. Parmi ces217 personnes, 128 (59 %) avaient un test virologique positif.
En termes de symptômes,seulement 24 personnes infectées ont présenté des symptômes (19 %,comprenant les personnes évacuées). Ainsi, parmi les personnes infectées, 81 %des cas étaient asymptomatiques.Rappelons qu'à bord du Diamond Princess, seulement18 % des cas étaient asymptomatiques.
Les auteurs de l'analyse deces données émettent donc l'hypothèse que l'application rapide de mesures deprotection, et en particulier le port de masque, s'est traduite par unediminution du nombre de personnes infectéesdéveloppant des symptômes. Pourrappel, les dernières données disponibles sur le Diamond Princess sont enfaveur d'un rôle majeur des aérosols dans la dissémination de l'infection.

Le cas du centre de dialyse pédiatrique
Une équipe de l'Universitéd'Indiana à Indianapolis a étudié l'évolution de la COVID-19 au sein d'uneunité de dialyse pédiatrique locale, à la suite d'un cas confirmé par PCR. Danscette unité, les patients et le personnel ont portéun masque chirurgical à toutmoment, les patients étaient soumis à une mesure de leur température à l'entrée etle personnel à l'entrée et à la sortie, quotidiennement.
À la suite del'identification d'un patient suspect, celui-ci a été dialysé en isolement etl'infection confirmée par PCR. Treize patients, 11 infirmières, 10 médecins et4 personnes chargées de l'administration ont accepté d'êtretestéesrégulièrement (PCR et test sérologique). Au 7e jour, 2 personnes présentaientdes symptômes, mais une seule avait une PCR positive. Au 21e jour, 44 % dupersonnel testé (11/25) et 23 % des patients (3/13)avaient unesérologie positive, mais aucun n'avait développé de symptômes. Seul un membredu personnel a eu une PCR positive (lors du pic d'IgM). Aucun des membresdu personnel contaminés n'avaitparticipé aux soins du patient initial.
Ainsi, sur 38 personnesavec port du masque chirurgical systématique, 15 personnes ont été contaminéeset une seule a présenté des symptômes, soit un pourcentage de casasymptomatiques d'environ 93 % sur ce toutpetit effectif.

Le cas des usines d'emballage de produits alimentaires d'origineanimale
Dans l'Oregon, suite à descas de COVID-19 dans une usine d'emballage de crevettes en juin, tous lessalariés ont été équipés de masques chirurgicaux à porter en permanence,parfois complétés de visières ou deséparations entre les postes de travail.Après que ces mesures ont été mises en place, sur 124 personnes dont l'infection a été confirmée parPCR, 118 sont restées asymptomatiques, soit un pourcentage de cas asymptomatiquesd'environ 95 %.
De la même manière, dansune usine d'emballages de poulets en Arkansas, une campagne de PCR systématiques a été menée auprès des salariés (tenus de porter un masque chirurgical enpermanence). Sur 3 448 personnestestées, 481 étaient porteurs d'ARN viral dansle rhinopharynx. Parmi celles-ci, seulement 26 présentaient ou avaientprésenté des symptômes évocateurs d'une COVID-19, soit un pourcentage de casasymptomatiquesd'environ 95 %.

Rapportées au pourcentagemoyen "naturel" de cas asymptomatiques qui fait consensus,soit environ 40 %, les données obtenues dans ces usines, comme celles ducentre de dialyse pédiatrique ou du Greg Mortimer,semblent, même en l'absencede dispositif expérimental, témoigner d'une augmentation marquée du pourcentage deformes asymptomatiques en cas de port systématique du masque.
Il est également possiblede rapprocher ces observations de celles obtenues à Hong Kong auprintemps : avec une observance du port du masque d'environ 97 %,l'incidence (1 048 cas pour une population de 7,5 millions) etla mortalité(0,4 %, 4 décès parmi les 1 048 cas) ont été parmi les plus faiblesdu monde.
En conclusion, les donnéess'accumulent suggérant que, au-delà de la réduction de la transmission deSARS-CoV-2, les mesures de protection, et en particulier le port du masque,pourraient également contribuer àdiminuer le pourcentage de cas symptomatiquesen cas d'infection malgré le respect de ces mesures. Cet effet pourraits'expliquer par une réduction de la charge infectieuse permettant au systèmeimmunitaire situé enpremière ligne de ne pas être rapidement dépassé par laprolifération virale, comme suggéré par une étude portant sur cette réponseimmunitaire précoce.
Les conséquences d'un teleffet en termes de gestion sanitaire de l'hiver 2020-2021 sont considérables etmilitent pour que tout soit mis en œuvre pour favoriser le respect de toutesles mesures de protection, en premier lieule port systématique du masque.
Dans l'attente d'un vaccin efficace, augmenter le pourcentage de personnes immunisées sans avoir présenté desymptômes est essentiel pour parvenir à une immunité de groupe suffisante, sanspour autant surcharger lesystème de santé, ni risquer la vie des personnesinfectées.

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Pour aller plus loin

L'article qui fait le point des connaissances sur l'effet des masques sur la sévérité de la COVID-19
Gandhi M, Beyrer C & Goosby E.Masks Do More Than Protect Others During COVID-19:Reducingthe Inoculum of SARS-CoV-2 to Protect the Wearer. J Gen Intern Med, 31 juillet2020.

Sur les liens entre charge infectieuse et réponse immunitaireselon les types de virus
Rouse BT & Sehrawat S.Immunity and immunopathology to viruses: what decides the outcome? NatureReviews Immunology, volume 10, pages 514–526 (2010).

Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le virusparainfluenza humain chez la souris
Handel A, Li Y, McKay B, etal. Exploring the impact of inoculum dose on host immunity and morbidity toinform model-based vaccine design. PLoS Comput Biol, 2018 Oct 1;14(10).

Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le MERS-CoV chez lasouris
Tao X, Garron T, ShankarAgrawal A, et al. Characterization and Demonstration of the Value of a LethalMouse Model of Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus Infection andDisease. J Virol. 2015 Oct 7;90(1):57-67.

Un article sur l'effet de la charge infectieuse pour le SRAS-CoV-1 chez lasouris
Roberts A, Deming D,Paddock CD, et al. A Mouse-Adapted SARS-Coronavirus Causes Disease andMortality in BALB/c Mice. PLoS Pathog. 2007 Jan; 3(1).

Les articles sur l'effet de la charge infectieuse pour la grippesaisonnière chez l'homme et chez la souris
Memoli MJ, Czajkowski L, ReedS, et al. Validation of the Wild-type Influenza A Human Challenge ModelH1N1pdMIST: An A(H1N1)pdm09 Dose-Finding Investigational New Drug Study. ClinicalInfectious Diseases, Volume60, Issue 5, 1 Mars 2015, Pages 693–702.

Miller DS, Kok T & LiP. The virus inoculum volume influences outcome of influenza A infection inmice. Lab Anim, 2013 Jan;47(1):74-7.

L'article sur l'effet de la charge infectieuse pour le rhume à CoV 229E
Callow KA, Parry HF, Sergeant M,Tyrrell DA. The time course of the immune response to experimental coronavirusinfection of man. Epidemiol Infect. 1990 Oct;105(2):435-46.

Les articles sur les travaux chez le hamster doré
Chan JFW, Yuan S, Zhang AJ,et al. Surgical Mask Partition Reduces the Risk of Noncontact Transmission in aGolden Syrian Hamster Model for Coronavirus Disease 2019 (COVID-19). ClinicalInfectious Diseases, 30 mai2020.

Imai M, Iwatsuki-HorimotoK, Hatta M, et al. Syrian hamsters as a small animal model for SARS-CoV-2infection and countermeasure development. PNAS 14 juillet 2020, 117 (28) 16587-16595.

Chan JF, Zhang AJ, Yuan S,et al. Simulation of the clinical and pathological manifestations ofCoronavirus Disease 2019 (COVID-19) in golden Syrian hamster model:implications for disease pathogenesis andtransmissibility. Clin Infect Dis. 26 mars 2020.

Les données sur le pourcentage d'infections asymptomatiques dans laCOVID-19
Oran DP & Topol EJ. Prevalence ofAsymptomatic SARS-CoV-2 Infection: A Narrative Review. Ann Intern Med, 3 juin 2020.

Centers for Disease Control andPrevention. COVID-19 Pandemic Planning Scenarios (Table 1). 10 juillet 2020.

L'étude suisse sur les effets des mesures barrières et l'articleVIDAL News sur celle-ci
Bielecki M, Züst R, Siegrist D, et al. Social distancingalters the clinical course of COVID-19 in young adults: A comparative cohortstudy. Clinical Infectious Diseases, 29 juin 2020.

COVID-19 : les mesures barrièrespréviennent-elles l'apparition de symptômes en cas d'infection ?, VIDAL News,30 juillet 2020.

Les articles sur le navire de croisière Diamond Princess
Mizumoto K, Kagaya K, Zarebski A &Chowell G. Estimating the asymptomatic proportion of coronavirus disease 2019(COVID-19) cases on board the Diamond Princess cruise ship, Yokohama, Japan,2020. Euro Surveill.2020 Mar 12; 25(10): 2000180.

Azimi P, Keshavarz Z, Cedeno LaurentJG, et al. Mechanistic Transmission Modeling of COVID-19 on the DiamondPrincess Cruise Ship Demonstrates the Importance of Aerosol Transmission.medRxiv, 15 juillet 2020.

L'article sur le navire de croisière antarctique Greg Mortimer
Ing AJ, Cocks C & GreenJP. COVID-19: in the footsteps of Ernest Shackleton. BMJ Journal Thorax, Volume75, Issue 8. 2020.

L'article sur le cas du centre de dialyse pédiatrique en Indiana
Hains DS, Schwaderer AL, CarrollAE, et al. Asymptomatic Seroconversion of Immunoglobulins to SARS-CoV-2 in aPediatric Dialysis Unit. JAMA. 2020;323(23):2424-2425.

Sur les cas dans l'usine d'emballage de poulets en Arkansas
Hundreds test positive at Tyson Foodsplant in Arkansas as China suspends imports. Los Angeles Times, 22 juin 2020.

Sur les cas dans l'usine d'emballage de crevettes dans l'Oregon
124 coronavirus cases reported atPacific Seafood facilities in Newport, The Oregonian/OregonLive, 7 juin 2020

Sur l'incidence et la mortalité à Hong Kong au printemps
Cheng VCC, Wong SC, Chuang VWM, et al.The role of community-wide wearing of face mask for control of coronavirusdisease 2019 (COVID-19) epidemic due to SARS-CoV-2. J Infect. 2020Jul; 81(1): 107–114.

Sur l'effet de la charge infectieuse sur laréaction immunitaire initiale dans la COVID-19
Blanco-Melo D, Nilsson-Payant BE, LiuWC, et al. Imbalanced Host Response to SARS-CoV-2 Drives Development ofCOVID-19. Cell. 2020 May 28; 181(5): 1036–1045.

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